Géothermie, les erreurs à éviter
Maîtriser la géothermie : les erreurs éviter
Sommaire
Les erreurs à éviter en phase d'étude géothermique
Sous-estimer les besoins thermiques du bâtiment
Les échangeurs géothermiques fermés sont des réserves d’énergie thermique, pas de puissance extractible…Dans ce cas il faut bien partir sur un COP de 6 ui permet de maximiser la puissance extraite du sol.
Sur-estimer la puissance à installer
- Ne pas sur dimensionner pour réchauffer très rapidement un local, préférez un appareil de chauffage qui permet de sentir la chaleur rapidement plutôt que de consommer trop. Le caleosol est idéal pour cela.
- Eviter le pied de pilote trop important, la PAC ne fonctionnera pas de façon optimale.
-> Mieux vaut sur-dimensionner le captage (ce qui va augmenter le COP) que la pompe qui va diminuer le COP.
Par exemple, pour cette maison RT2012 de 150m² à Orléans, avec le captage calculé au plus juste de 94 mètres, le COP moyen sur l’année est de 4,63 y compris ECS et geocooling en prime.
En proposant un COP de 5, le captage passe de 94 à 132 mètres. C'est à dire que la géothermie aura aussi une capacité de 40% supérieure au minium laissant un bonne marge pour les incertitudes sur le chauffage.
Considérer que les émetteurs sont prévus pour un régime 70/50°C
Ils émettront 2 fois moins à 52,5/47,5°C, mais ils émettront quand même. Et si on a divisé par 3 la puissance installée (par rapport au P50), ce sera un régime 44/39°C !
Partir avec un COP faible
On peut comprendre qu’on souhaite éviter de trop promettre au maître d’ouvrage, encore faut-il partir sur des valeurs réalistes.
De plus, sous-estimer le COP va conduire à sous-estimer les besoins géothermiques, et donc le nombre d’échangeurs. Ne pas oublier que la puissance restituée = Puissance thermique + puissance électrique. La puissance restituée étant une donnée d'entrée.
Installer des VMC avec résistance électrique
Le réseau de chauffage est prévu pour chauffer, la VMC pour ventiler. Si on veut éviter de souffler un air trop froid, on peut penser double-flux / alimentation de la CTA par la PAC. La résistance électrique risque de prendre le pas sur la géothermie et consommera 5 fois plus.
Surestimer les coûts de maintenance
Pour les PAC qui contiennent plus de 2 kg de fluide frigorigène le contrôle d’étanchéité est obligatoire annuellement (et même plus souvent au-dessus d’autres seuil, cf. arrêté du 7 mai 2007).
Généralement, on aura un masse moindre pour les bâtiments ECb : bien qu’il soit recommandé de procéder à cette maintenance, il n’est pas nécessaire qu’elle ait lieu 2 fois par an.
Les erreurs à éviter en phase de réalisation géothermique
Retenir une PAC plus puissante
PAC qui va nécessiter des températures plus élevées coté émission, et probablement plus faibles coté géothermie, tout en favorisant des cycles courts : idéal pour dégrader le COP (et donc consommer plus d’électricité)
Oublier de programmer les lois d’eau
Ou miser sur un départ constant, ou encore programmer la loi d’eau en sortie de ballon tampon (vanne de mélange)
plutôt qu’en sortie PAC (consigne en sortie compresseur)
Ne pas équilibrer les sondes
Ce qui implique plus de pertes de charge, un débit total diminué, une sollicitation peu homogène du sous-sol… et
donc des COP dégradés et une consommation électrique augmentée.
Ne pas asservir les auxiliaires
C’est un peu l’ampoule qui reste allumée quand il n’y a plus personne, au cas où quelqu’un reviendrait. Les pompes doivent être arrêtées quand il n'y a pas de besoins.
Ne pas mettre de coulis autour des sondes
Outre le contact thermique, le coulis assure aussi la protection du sous-sol contre les pollutions en surface (notamment charriées par la pluie). En tout état de cause, c’est illégal.
Faire appel à un foreur non qualifié
Ça reste possible légalement, avec une procédure d’autorisation au titre du Code Minier, dont avis d’enquête publique.
Quelques règles sur la température d'émission géothermique
Ne pas confondre :
– température maximale d’émission (aux conditions nominales) ;
– et température moyenne de sortie PAC (représentatif d’un COP saisonnier).
Implication sur les PAC
Le COP saisonnier sera toujours meilleur que le COP en charge nominal, ce qui très important pour la réssource géothermique.